samedi 10 décembre 2016

Chronique: Les Outrepasseurs tome 1

Hello douillet mes choux ! J'ai été odieuse, je ne vous ai même pas parlé du salon du livre de Colmar ! Je vais y remédier tout de suite !

Ce salon est toujours fin novembre et c'est une tradition chez mon homme et moi d'y aller. On n'achète pas forcément quelque chose mais on vient au moins y faire un tour, dire bonjour aux auteurs que l'on connaît ainsi qu'à quelques amis.
Cette année cependant, une petite exception ! Une auteure que j'avais croisé au salon des Imaginales à Epinal, j'aurai bien voulu prendre un de ses bouquins mais ma carte bleue criait déjà grâce et il faut dire qu'il y avait un monde fou devant sa place, donc j'ai laissé passer. Mais par chance, elle était là au salon du livre de Colmar ! J'en ai donc profiter pour flâner devant son stand et au final je lui ai pris le tome 1.

Messieurs, Mesdames, j'ai nommé: Cindy Van Wilder !



Les Outrepasseurs, tome 1 de Cindy Van Wilder



Résumé:

Londres, 2013. Peter, un adolescent sans histoire, échappe de justesse à un attentat. Il découvre que l'attaque le visait personnellement et qu'elle a été préméditée par de redoutables ennemis : les fés. Emmené à Lion House, la résidence d'un dénommé Noble, il fait connaissance avec les membres d'une société secrète qui lutte depuis huit siècles contre les fés : les Outrepasseurs. Ces derniers lui révèlent un héritage dont il ignore tout...


Mon avis:

Depuis le temps que j'en entendais parler c'est avec curiosité que j'ai commencé à le lire. Il m'a tout de suite plu ! Le mystère vient nous happer dès les premières lignes. Cindy Van Wilder a un style que j'aime beaucoup et a mis en place une dynamique qui est très sympa même si ça surprend au début.

Quand elle m'avait dit que l'on suivrait deux intrigues en parallèle, j'ai trouvé que le choix de ses mots étaient tout à fait vrai, c'était vraiment l'impression que j'en avais. Souvent quand des auteurs nous disent ça, on a des flashback ou alors un défilé de récit d'une personne qui connaît l'histoire d'origine. Ici on découvre l'histoire en même temps que le héros principal, mais on voit très bien que d'un côté ça n'est pas SON histoire. Après tout, la sienne va s'écrire dans les prochains temps.

Ce parallèle était si bien que j'ai préféré ces souvenirs plutôt que l'histoire qui se passait de nos jours. Et même si j'ai adoré ce roman, je lui ai trouvé UN défaut. Ca n'est pas pour rien que je précise que je préfère la version moyenâgeuse. Le début m'a beaucoup intrigué mais après on tombe vite dans quelque chose que je n'apprécie pas: "Tais-toi mon garçon de 15 ans, tu ne sais rien mais tu vas savoir et tu vas finir par m'obéir parce que tu es curieux.". Non. Juste non.
D'accord il veut des réponses, mais sa curiosité est-elle franchement plus forte que sa peur ? Un mec monstrueux vient chez lui, sa mère se soumet à cet homme qu'il ne peut pas regarder en face, il lui file les pétoches, alors qu'il vient à peine de reconnaître sa mère et il vient de se faire sauver d'un attentat. Perso même si j'adorais ma mère si elle me disait "Viens avec moi chez cet homme pour avoir des réponses." je l'enverrais se faire voir et j'irai chez la police direct. Ensuite des réponses. Avec toute la technologie de nos jours ne me dites pas qu'il ne pouvait pas chercher plus tard sur un ordinateur. Qu'il y ait une progression quoi.
Et ce qui est lié malheureusement à ça: les personnages du monde d'aujourd'hui. Comment ça c'était un des seuls à se rebeller ? Comment ça une fille qui va être sa compagne le long de sa vie l'accepte simplement alors qu'il ne la connaît ni d'Adam ni d'Eve ? On a même un indice si c'est leur autre facette qui peut les faire se rapprocher de la sorte ou non. En gros: l'auteure va terriblement vite ! Beaucoup trop vite pour que nous, lecteurs, puissions voir les progressions entre personnages.

Bon et j'avoue que l'ado qui obéit à sa mère bien qu'il n'ait pas vraiment d'attache avec elle ainsi que l'autre perso qui est cruel à souhait mais à part ça tout le monde lui obéira, ces deux-là m'énervent au plus haut point !
Je suis tout de même curieuse de voir la suite de l'histoire, que vont-ils faire maintenant ? Va-t-on enfin avoir une évolution logique entre les personnages ? Mon moment préféré dans les souvenirs est lors de la bataille entre les fés et les hommes. Celui que je préfère dans le monde d'aujourd'hui est celle de la fin, quand on a logiquement la résistance car l'ado ne veut pas se laisser faire.


Ma note: 8/10. Malgré mon point négatif qui est visible j'ai tout de même beaucoup aimé cette histoire avec les fés, ces créatures que l'on voit sous un autre jour. J'ai aussi beaucoup aimé toutes ces références à d'autres contes, j'adore ça ! Ce parallèle est magnifiquement mis en place et maintenant j'ai hâte de lire la suite qui promet de belles aventures !




samedi 3 décembre 2016

Chronique: Tokyo Vice de Jake Adelstein

Hello gelé mes choux ! Pour aujourd'hui je voulais vous parler du livre que je viens de finir, ce livre que je cherchais depuis un petit moment et dont j'ai découvert l'existence par une interview de l'auteur dans un de mes magazines. Je n'ai pas pu résister à l'envie de le lire peu de temps après l'avoir acheter (je trouve la couverture assez classe !).




Tokyo Vice de Jake Adelstein




Résumé:

« Parfois, mieux vaut avoir de la chance que d'être bon. »

Quand Jake Adelstein intègre en 1993 le service Police-Justice du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun, il n'a que 24 ans et il est loin de maîtriser les codes de ce pays bien différent de son Missouri natal. À Tokyo, il couvre en étroite collaboration avec la police les affaires liées à la prostitution et au crime organisé. Pour cela, il n'hésite pas à s'enfoncer dans les quartiers rouges de la capitale, dans les entrailles du vice et de la décadence. Approché par les yakuzas, il devient leur interlocuteur favori tout en restant un informateur précieux pour la police. Une position dangereuse, inédite et ambivalente, aux frontières du crime, qui incite Jake Adelstein à entrer dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles.

A mi-chemin entre le polar mafieux et l'enquête journalistique, Tokyo Vice est aussi le roman initiatique d'un jeune journaliste américain à Tokyo qui nous livre, avec beaucoup d'humour, un témoignage nerveux sur l'envers de la société nippone.

Jake Adelstein est le premier étranger à avoir intégré la rédaction du Yomiuri Shinbun. Pendant plus de dix ans, il couvre le trafic d'êtres humains et le crime organisé. À la suite de son enquête sur les yakuzas, sa famille est placée sous protection du FBI pendant plusieurs années. Il a par ailleurs travaillé pour The Daily Beast, The Japan Times et Vice News.



Mon avis:

Voilà, je ne savais pas du tout comment ça allait se passer mais je me doutais que ce livre allait être sympa. C'était au-delà de ce que j'espérais !

Ecrit à la première personne, on entre très rapidement dans le vif du sujet. L'auteur a un style bien à lui, mordant, franc saupoudré d'humour un peu noir. On comprend vite pourquoi les articles qu'ils écrivaient pouvaient être relu par la presse japonaise avant d'être publiés. Le Japon est un pays codifié avec nombre de subtilités parfois dangereuses qu'un américain tel que lui ne pouvait pas nécessairement comprendre.

On suit dès le début toute la carrière professionnelle de l'auteur car juste l'embauche dans un journal si réputer et pas dans la minuscule section étrangère du journal mais bel et bien par la grande porte, c'est une première ! L'auteur sait parfaitement dépeindre l'angoisse qu'il a vécu, il ne cache pas ses hontes, ses doutes, ses questionnements. C'est ça qui m'a plu. Car sa carrière professionnelle est tout ce qu'il a dans sa vie. Même si un moment il se marie, a des enfants, ça passe au second plan, voire même oublié. Sa carrière de journaliste est tout ce qu'il a et il excelle dans le domaine.

Il nous dépeint toutes ses facettes, ce livre ressemble pas mal à une confession. Par moment on se sent mal à l'aise, comme lui, ou comme on devrait l'être, on se sent aussi horrifié ou bien triste. Ce livre n'est pas joyeux du tout même si ça se finit plutôt bien. Mais le nombre de morts qui hantent ces pages comme celle de la vie de Jake Adelstein sont, hélas, nombreux. Cet ouvrage est aussi une mise en garde sur le sacrifice que l'on fait pour son travail.

Si un jour, vous vous demandez (comme moi) comment fonctionne le journalisme au Japon, vous frappez à la bonne porte. Les gens ont tendance à croire que le pays du soleil levant est génial, qu'il n'est pas si terrible que ça. Ce livre nous prouve combien on peut se tromper et combien la corruption est présente de nombreuses façons. Évidemment ça se passe surtout à Tokyo et ses environs, mais il n'empêche que l'empire du crime organisé est partout au Japon.


Ma note: 10/10. Pas un coup de cœur mais je n'ai strictement rien à lui reprocher. Les explications aussi bien juridique que la morale sont au rendez-vous, on a plusieurs point de vue que l'on voit par le prisme du journaliste et outre qu'il nous conte les détails de sa vie, on voit la facette la plus sombre du Japon qui nous est montré avec justesse et réalisme, sans voile d'espoir. Juste une lumière crue. Je le recommande qu'aux âmes bien accrochées, ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains !