mardi 5 janvier 2016

Première chronique de 2016: Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

Bonsoir mes choux !!! Voici la première chronique de 2016 et comme vous vous en doutez, ça a un rapport avec l'article concernant le Japon. Après les fêtes j'ai voulu m'offrir un livre, même si à la base je voulais acheter la fin d'une série que mon adorable chéri m'avait offert à noel (enfin le début de la série !). N'ayant pas trouvé, par "désespoir" je me suis lancée dans la littérature nippone et quand je me suis dit que j'allais le lire vite pour vous en faire une chronique, j'ai fait l'article concernant cette autre passion.
J'ai fini le livre, il n'était pas très épais et il m'a pas mal intéressé.

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Haruki Murakami



Résumé:

Hajime est un homme accompli, père de famille et heureux propriétaire d'un club de jazz de Tokyo. Lorsqu'un beau jour son amour d'enfance, Shimamoto-san, surgit dans son bar. Les retrouvailles avec cette femme insaisissable, qui n'apparaît que les jours de pluie, plongent Hajime dans l'abîme d'une quête obsédante, contre la course du temps et des sentiments...


Mes impressions:

Ce n'est pas le premier livre que je lis de cet auteur, le premier étant Autobiographie d'un coureur de fond. C'est effectivement son autobiographie mais à travers le coureur de fond qu'il est, ce que j'ai trouvé tout à fait original. Outre cela je le connaissais pour être un des grands noms contemporains de la littérature japonaise. Du coup je me suis lancée et j'ai acheté son livre que je me suis empressée de lire. Je n'ai pas été déçue du voyage !
Je ne parle pas forcément par métaphore en disant cela, le bouquin m'ayant vraiment fait voyager et pour ces raisons: tout d'abord pour le style ! Le style japonais est particulier et je le trouve généralement rempli de poésie. Murakami ne fait pas exception à la règle et j'aime énormément l'ambiance "zen", tranquille qui s'en dégage. Il fait aussi voyager dans le sens où c'est un auteur japonais qui écrit le quotidien un peu bousculé par la vie d'un autre japonais. Toutes les habitudes sont purement nippones, la façon de travailler également (qui est déjà bien différente d'un emploi de bureau). De ce fait j'ai trouvé ça très intéressant à lire, espionnant presque le quotidien si différent du mien et pourtant que plusieurs millions de personnes effectuent.
Entrons dans la manière d'écrire: outre la forme, je veux parler du fond. C'est écrit à la première personne ou, en tout cas, c'est traduit ainsi, ça ne dérange pas mais je trouve que c'est un fait assez rare qui mérite d'être souligné. Le personnage principal est donc le narrateur de l'histoire et on le voit évoluer d'à peu près ses douze ans jusqu'à ses trente-sept ans. Bien sur il nous fait part des différents paliers de sa vie ainsi que ses expériences sexuelles.
Pourquoi je vous parle de ça ? Pour la simple et bonne raison que j'ai été très surprise ! Dans la vie de tous les jours et pour ceux qui s'intéressent aux coutumes du pays, ce n'est pas nouveau de voir les japonais hyper prude. Ils ne vont pas parler de sexe aussi ouvertement que les occidentaux même si les love hôtel, sex shop et compagnie sont présents et ancrés dans la vie japonaise. Ca fait partie intégrante de leur vie mais ils n'en parlent pas ouvertement. Ce paradoxe est si déroutant et je ne pensais pas du tout le retrouver dans le récit. C'était débile de ma part, en soi c'est bien normal qu'un ado parle de ses premières expériences sexuelles, c'est ce qui marque le plus. Je pense que je ne m'attendais pas à des mots aussi crus en fait. Ce n'était pas vulgaire mais cru. L'auteur ne tourne pas autour du pot, il utilise les mots simplement, je dirai "qu'il appelle un chat, un chat". De ce fait le récit touche beaucoup plus le lecteur et vu que ce qui arrive dans l'histoire, ça m'a quelque peu déprimé XD.
Est-ce encore une fois la traduction qui a un rôle à jouer dans ce style si particulier ? Ou bien est-ce tout simplement le style japonais, à la fois simple mais pleins de contradictions et de paradoxes ? Ou bien est-ce encore tout simplement le style de l'auteur ? Je l'ignore, je suis novice question littérature japonaise mais je lirai plusieurs autres auteurs pour me faire une idée.

Vous pourriez me dire "mais c'est tout ?" et bien oui...L'histoire est certes intéressante mais assez banale tout de même. Les déboires de la vie d'un homme japonais n'est pas forcément palpitant mais si vous voulez découvrir le quotidien et peut-être même les pensées d'un japonais légèrement atypique, je vous conseille vivement ce livre !

J'en viens au titre: dans le réciti l est énormément question de musique. Surtout de jazz et de musique classique. Ce titre évoque des paroles de chansons et les réflexions qu'ont pu faire le protagoniste et son amie d'enfance. C'est habilement mené et la discussion, surtout sur "à l'ouest du soleil" est belle à entendre et ça explique beaucoup de choses pour la fin du livre !



Ma note: 7/10. J'aime beaucoup même si le style simple de l'auteur peut surprendre et parfois désagréablement, comme si on était un intrus dans la vie privée de quelqu'un d'autre. Outre cette sensation de malaise et l'absence de descriptions physiquement parfois le bienvenue, c'est un bon livre qui met en avant les différentes expériences de la vie d'un japonais avec un quotidien qui est totalement différent du nôtre, nous occidentaux que nous sommes.

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